ISSN: 0120-1700
e-ISSN: 2389-8755
Editor: José Raúl Jiménez Ibáñez
Correo: actualidadespedagogicas@lasalle.edu.co
DOI: 10.19052/issn.0120-1700
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Artículos de investigación
REVUE
ACTUALIDADES PEDAGÓGICAS
Université de La Salle, Bogotá, Colombie
Faculté des Sciences de l’Éducation
Récit, communautés agissantes et formation
à l’ère de l’Anthropocène
Coordination : Christine Delory-Momberger, José Maria Siciliani & Manuel Alejandro Prada
Argumentaire
Le caractère d’urgence que revêt une actualité disruptive que nous figurons sous le terme d’Anthropocène renvoie à une autre urgence, celle de redéfinir pour l’ensemble des sciences humaines et sociales et plus particulièrement pour la Recherche Biographique, un positionnement épistémologique, éthique et politique face aux questionnements que suscitent les phénomènes anthropiques mettant en question les formes de vie et les conditions d’habitabilité de la Terre, qu’il s’agisse, parmi bien d’autres manifestations planétaires, du réchauffement climatique ou de l’effondrement de la biodiversité. La conscience de l’impact des activités humaines sur les écosystèmes terrestres et la redécouverte, à cette occasion, des interdépendances et des solidarités entre les vivants au sein d’un monde, sur un sol qui leur est commun, nous fait figurer ou refigurer que nous appartenons à la Terre. Nous sommes insérés dans la communauté des vivants, nous agissons, éprouvons, pensons au sein d’un monde de liens réciproques, mettant ainsi un terme à une vision et une pratique du monde qui ont cru pouvoir séparer nature et culture, qui ont donné à l’être humain, se voulant « maître et possesseur de la nature », une place hégémonique et qui, ce faisant, ont nié ou occulté les interdépendances entre les formes d’existence peuplant la biosphère. Cette prise de conscience constitue « une révolution de l’ensemble de notre vision du monde, une nouvelle compréhension de ce dont est fait le monde […] » (Lanaspeze, 2021).
La situation politique au niveau mondial représente une autre urgence. La rationalité marchande et la plus-value sont dorénavant au cœur de toutes les économies humaines, générant des normes de société mais également des normes subjectives sur lesquelles se façonnent et se « fictionnent » des normes de vie et d’existence. Des guerres et des conflits sont en résurgence, des migrations d’ordre climatique et des déplacements forcés s’accentuent, un affaiblissement des démocraties dû à l’émergence des discours de haine extrême met en péril les acquis socio-politiques de l’Histoire et la construction d’un monde commun s’avère de plus en plus difficile.
Il s’agit de penser comment se défaire de la fiction de la figure d’un individu néolibéral autonome, « qui se fait soi-même », qui travaille à son propre rendement et à sa propre réalisation, et cherche à se dépasser toujours plus, pour penser un « être relié » construit dans l’altérité et le souci de soi, des autres vivants et non vivants et du monde. Nous avons beaucoup à apprendre des savoirs ancestraux des peuples premiers qui se représentent comme des « sujets collectifs qui tissent des relations sociales avec tout ce qui les entoure », (Krenak, 2020, 31). La notion de « communauté » qui est le fondement de leurs sociétés, nous semble pertinente à reprendre à nouveaux frais dans ce contexte d’Anthropocène. En Occident, des philosophes humanistes comme Mounier (1961) ; Ebner (1963) ; Levinas (1987 ; 1991 ; 2006) se sont emparés en leur temps de la question du rapport relationnel à l’autre pour en redéfinir les enjeux sociaux, politiques, éthiques, spirituels dans l’avènement d’une altérité responsable œuvrant à la construction de communautés humaines. Cette réflexion s’est poursuivie plus largement et impérativement dans les sciences humaines et sociales face au défi que représente l’Anthropocène ; la mise en conscience des interdépendances des humains et des non humains (Descola, 2014 ; 2019 ; 2021 ; Jullien, 2022 ; Morizot, 2020 ;
Haraway, 2020 ; Pierron, 2021) dans un habiter la Terre et la perspective d’une finitude du « système Terre » (Latour, 2015) ont suscité de vifs questionnements de nature à déplacer le point-de-voir et le point-de-vie, faisant apparaître l’urgence d’un prendre soin des « mondes à venir » (Descola & Pignocchi, 2022) dans un faire ensemble.
La conscience de l’impact des activités humaines sur les écosystèmes terrestres et la découverte d’un monde relié, interdépendant et interagissant façonnent de nouvelles formes de communautés ayant responsabilité d’un prendre soin dans une histoire commune, celle d’un entrelacement de vivants et de non vivants partageant la même habitation terrestre. Ces communautés agissantes s’inscrivent dans une nouvelle histoire de la Terre et ce sont nos écritures de la vie qui sont interrogées, mises à l’épreuve, radicalement reconfigurées. Que racontent ces nouveaux récits d’un nous inscrit dans des reliances, des alliances et des appartenances interespèces ? Quelles perspectives cognitives et pédagogiques amèneraient des catégorisations telles que « communauté narrative » ou « communauté de mémoire » dans la construction de communautés agissantes ? Quel impact aurait la narrativité sur les processus de formation communautaire ? La formation peut-elle être un appui dans la construction d’un « récit de coopération » (Pelluchon, 2020). Comment construire un récit des « histoires communes » (Ozório, 2016 ; Delory-Momberger, 2014). Les récits féconderaient-ils des communautés « résonantes » (Rosa, 2021 ; 2022a ; 2022b) créant un espace relationnel fertile qui rejoindrait l’idée d’une « démocratie sensible » développée par Michaël Fœssel (2013). Relevons ce défi et racontons des histoires de communautés agissantes et avec Ailton Krenak, parions que « si nous y parvenons, alors nous retarderons la fin du monde » (Krenak, 2020, 30).
Ce numéro 86 de la Revue Actualidades Pedagógicas (2025) se propose de réfléchir à cette notion de communauté en tant que communauté agissante et aux liens qu’elle pourrait entretenir avec la narrativité dans des refigurations du modèle communautaire. Ce numéro est porté par une dimension interdisciplinaire et internationale avec une présence de disciplines telles que la philosophie, des sciences de l’éducation, de la pédagogie, des sciences politiques, de sciences économiques, des sciences religieuses et de la théologie.
En fonction de ces considérations, nous invitons les chercheur.e.s de différentes disciplines et nationalités à contribuer à cette réflexion que nous voulons commune en nous envoyant une proposition d’articles selon les catégorisations suivantes :
- Communautés éducatives
- Communautés politiques
- Communautés économiques
- Communautés narratives
- Communautés de mémoire
- Communautés spirituelles
- Communautés interespèces
Vous pouvez consulter les consignes aux auteur.e.s sous le lien suivant : https://ciencia.lasalle.edu.co/ap/AP_Instrucciones.pdf ou vous référez aux consignes aux auteurs, attachées dans la pièce jointe.
REVISTA
ACTUALIDADES PEDAGÓGICAS
Universidad De La Salle, Bogotá, Colombia
Facultad de Ciencias de la Educación
Relato, comunidades activas y formación
en la era del Antropoceno
Coordinación: Christine Delory-Momberger, José María Siciliani y Manuel Alejandro Prada
Llamado a presentar contribuciones
El carácter urgente que reviste una actualidad disruptiva que nosotros nos figuramos bajo el término Antropoceno remite a otra urgencia, la de redefinir para todas las ciencias humanas y sociales, y más particularmente para la Investigación Biográfica, un posicionamiento epistemológico, ético y político frente a las cuestiones planteadas por los fenómenos antrópicos que ponen en cuestión las formas de vida y las condiciones de habitabilidad de la Tierra, que se trate, entre otras muchas manifestaciones planetarias, del calentamiento global o del colapso de la biodiversidad. La toma de conciencia del impacto de las actividades humanas en los ecosistemas terrestres y el redescubrimiento, en esta ocasión, de las interdependencias y solidaridades entre los seres vivos dentro de un mundo, en un suelo que les es común, nos hace figurar o refigurar que pertenecemos a la Tierra. Nosotros estamos insertos en la comunidad de los vivos, actuamos, experimentamos, pensamos dentro de un mundo de vínculos recíprocos, poniendo así fin a una visión y a una práctica del mundo que creyeron poder separar naturaleza y cultura, que dieron al ser humano, que quería ser “dueño y poseedor de la naturaleza”, un lugar hegemónico y que, al hacerlo, han negado u oscurecido las interdependencias entre las formas de existencia que pueblan la biosfera. Esta toma de conciencia constituye “una revolución en toda nuestra visión del mundo, una nueva comprensión de lo que está hecho el mundo [...]” (Lanaspeze, 2021).
La situación política a nivel mundial representa otra emergencia. La racionalidad de mercado y la plusvalía ya están en el corazón de todas las economías humanas, generando normas sociales, pero también normas subjetivas sobre las que se moldean y “ficcionan” las normas de vida y de existencia. Las guerras y los conflictos están resurgiendo, las migraciones relacionadas con el clima van en aumento y los desplazamientos forzados se acentúan; un debilitamiento de las democracias, debido a la aparición de discursos de odio extremos, está poniendo en peligro los logros sociopolíticos de la Historia, y la construcción de un mundo común está resultando cada vez más difícil.
Se trata de pensar cómo deshacerse de la ficción de la figura de un individuo neoliberal autónomo, “que se hace a sí mismo”, que trabaja para su propio rendimiento y su propia realización, y busca superarse cada vez más, para pensar en un “ser conectado” construido en la alteridad y en la preocupación por sí mismo, por los demás vivientes y no vivientes y por el mundo. Tenemos mucho que aprender de los saberes ancestrales de los pueblos originarios como “sujetos colectivos que tejen relaciones sociales con todo lo que les rodea” (Krenak, 2020, 31). La noción de “comunidad”, que es el fundamento de sus sociedades, nos parece pertinente retomarla en este contexto del Antropoceno. En Occidente, filósofos humanistas como Mounier (1961); Ebner (1963); Levinas (1987; 1991; 2006), en su tiempo, abordaron la cuestión del lazo relacional con el otro para redefinir sus implicaciones sociales, políticas, éticas y espirituales en el advenimiento de una alteridad responsable que trabaja para construir comunidades humanas. Esta reflexión ha continuado amplia e imperativamente en las ciencias humanas y sociales ante el desafío que representa el Antropoceno. La conciencia de las interdependencias de los humanos y los no humanos (Descola, 2014; 2019; 2021; Julio, 2022; Morizot, 2020; Haraway, 2020; Pierron, 2021) en un habitar la Tierra y la perspectiva de una finitud del “sistema Tierra” (Latour, 2015) han planteado preguntas vivas con rasgos capaces de desplazar el punto-de-ver y el punto-de-vista, revelando la urgencia de cuidar los “mundos por venir” (Descola y Pignocchi, 2022) en un hacer juntos.
La conciencia del impacto de las actividades humanas en los ecosistemas terrestres y el descubrimiento de un mundo conectado, interdependiente e interactuante modelan nuevas formas de comunidades responsables del cuidado, en una historia común: la de un entrelazamiento entre vivientes y no vivientes que comparten la misma habitación terrestre. Estas comunidades actuantes se inscriben en una nueva historia de la Tierra y son nuestras escrituras de la vida las que son cuestionadas, puestas a prueba, radicalmente reconfiguradas. ¿Qué relatan estas nuevas historias sobre un nosotros inscrito en conexiones, alianzas y pertenencias entre especies? ¿Qué perspectivas cognitivas y pedagógicas aportarían categorizaciones como “comunidad narrativa” o “comunidad de memoria” a la construcción de comunidades actuantes? ¿Qué impacto tendría la narratividad en los procesos de formación comunitaria? ¿Puede la formación ser un soporte en la construcción de una “narrativa de cooperación” (Pelluchon, 2020)? ¿Cómo construir una narrativa de “historias comunes” (Ozório, 2016; Delory-Momberger, 2014)? ¿Las narrativas serían fecundas para las comunidades “resonantes” (Rosa, 2021; 2022a; 2022b) creando un espacio relacional fértil que estaría en línea con la idea de una “democracia sensible” desarrollada por Michaël Fœssel (2013)? Asumamos este reto y contemos historias de comunidades actuantes, y con Ailton Krenak, apostemos a que “si tenemos éxito, entonces retrasaremos el fin del mundo” (Krenak, 2020, 30).
Este número 86 de la Revista Actualidades Pedagógicas (2025) propone reflexionar sobre esta noción de comunidad en tanto comunidad actuante y sobre los vínculos que ella podría cultivar con la narratividad en las refiguraciones del modelo comunitario. Este número comporta una dimensión interdisciplinar e internacional, con la presencia de disciplinas como la filosofía, las ciencias de la educación, la pedagogía, la ciencia política, la economía, las ciencias religiosas y la teología.
A partir de estas consideraciones, invitamos a investigadores/as de diferentes disciplinas y nacionalidades a contribuir a esta reflexión -que queremos sea común- enviándonos una propuesta de artículo de acuerdo con las siguientes categorizaciones:
- Comunidades educativas
- Comunidades políticas
- Comunidades económicas
- Comunidades narrativas
- Comunidades de memoria
- Comunidades espirituales
- Comunidades interespecies
Puede consultar las instrucciones para los autores en el siguiente enlace: https://ciencia.lasalle.edu.co/ap/AP_Instrucciones.pdf o en el archivo adjunto.
JOURNAL
ACTUALIDADES PEDAGÓGICAS
De La Salle University, Bogotá, Colombia
Faculty of Education
Narrative, active communities and training in the Anthropocene era
Coordination: Christine Delory-Momberger, José Maria Siciliani & Manuel Alejandro Prada
Call for papers
The urgent character in a disruptive reality that we represent under the term Anthropocene refers to another urgency, that of redefining for all the human and social sciences and more particularly for Biographical Research, an epistemological, ethical and political positioning in the face of the questions raised by anthropic phenomena calling into question the forms of life and the conditions of habitability of the Earth, whether it is a question, among many other planetary manifestations, of global warming or the collapse of biodiversity. The awareness of the impact of human activities on terrestrial ecosystems and the rediscovery, on this occasion, of the interdependencies and solidarities between living beings within a world, on a soil that is common to them, makes us figure or refigure that we belong to the Earth. We are inserted into the community of the living, we act, experience, think within a world of reciprocal links, thus putting an end to a vision and a practice of the world that believed it could separate nature and culture, that gave the human being, who wanted to be “master and possessor of nature”, a hegemonic place and which, in doing so, have denied or obscured the interdependencies between the forms of existence populating the biosphere. This awareness constitutes “a revolution in our entire vision of the world, a new understanding of what the world is made of [...]” (Lanaspeze, 2021).
The political situation at the global level represents another emergency. Market rationality and surplus value are now at the heart of all human economies, generating social norms but also subjective norms on which norms of life and existence are shaped and “fictionalized”. Wars and conflicts are on the rise, climate-related migration and forced displacement are on the rise, a weakening of democracies due to the emergence of extreme hate speech is jeopardizing the socio-political gains of history, and building a common world is proving increasingly difficult.
It is a question of thinking about how to get rid of the fiction of the figure of an autonomous neoliberal individual, “who makes himself”, who works on his own performance and his own realization, and seeks to surpass himself ever more, in order to think of a “connected being” built in otherness and concern for oneself, for others living and non-living, and for the world. We have much to learn from the ancestral knowledge of the first peoples who represent themselves as “collective subjects who weave social relations with everything around them” (Krenak, 2020, 31). The notion of “community”, which is the foundation of their societies, seems relevant to us to take up again in this context of the Anthropocene. In the West, humanist philosophers such as Mounier (1961); Ebner (1963); Levinas (1987; 1991; 2006), in their time, took up the question of the relational relationship with the other to redefine the social, political, ethical, and spiritual issues in the advent of a responsible otherness working to build human communities. This reflection has continued more broadly and imperatively in the human and social sciences in the face of the challenge represented by the Anthropocene. The awareness of the interdependencies of humans and non-humans (Descola, 2014; 2019; 2021; Jullien, 2022; Morizot, 2020; Haraway, 2020; Pierron, 2021) in an inhabiting Earth and the perspective of a finitude of the “Earth system” (Latour, 2015) have raised lively questions likely to shift the point-of-see and the point-of-view, revealing the urgency of taking care of the “worlds to come” (Descola & Pignocchi, 2022) in a doing together.
The awareness of the impact of human activities on terrestrial ecosystems and the discovery of a connected, interdependent and interacting world are shaping new forms of communities responsible for caring in a common history, that of an intertwining of living and non-living people sharing the same terrestrial habitation. These active communities are part of a new history of the Earth and it is our writings of life that are questioned, put to the test, radically reconfigured. What do these new stories tell us about a us inscribed in connections, alliances and interspecies belongings? What cognitive and pedagogical perspectives would categorizations such as “narrative community” or “community of memory” bring to the construction of active communities? What impact would narrativity have on community formation processes? Can training be a support in the construction of a “narrative of cooperation” (Pelluchon, 2020). How to build a narrative of “common histories” (Ozório, 2016; Delory-Momberger, 2014). Would narratives fertilize “resonant” communities (Rosa, 2021; 2022a; 2022b) creating a fertile relational space that would be in line with the idea of a “sensitive democracy” developed by Michaël Fœssel (2013). Let's take up this challenge and tell stories of active communities and with Ailton Krenak, let's bet that “if we succeed, then we will delay the end of the world” (Krenak, 2020, 30).
This issue 86 of the Revue Actualidades Pedagógicas (2025) proposes to reflect on this notion of community as an active community and the links it could maintain with narrativity in refigurations of the community model. This issue is carried by an interdisciplinary and international dimension with a presence of disciplines such as philosophy, educational sciences, pedagogy, political science, economics, religious sciences and theology.
Based on these considerations, we invite researchers from different disciplines and nationalities to contribute to this reflection that we want to share by sending us a proposal for articles according to the following categorizations:
- Educational communities
- Political Communities
- Economic Communities
- Narrative communities
- Communities of memory
- Spiritual Communities
- Interspecies communities
You can consult the instructions for authors at the following link: https://ciencia.lasalle.edu.co/ap/AP_Instrucciones.pdf or in the attached file.
REVISTA
ACTUALIDADES PEDAGÓGICAS
Universidade De La Salle, Bogotá, Colômbia
Faculdade de Ciências da Educação
História, comunidades ativas e treinamento
na era do Antropoceno
Coordenação: Christine Delory-Momberger, José María Siciliani e Manuel Alejandro Prada
Chamada para contribuições
A urgência de uma situação actual disruptiva que imaginamos sob o termo Antropoceno remete para outra urgência, a de redefinir para todas as ciências humanas e sociais, e mais particularmente para a Investigação Biográfica, um posicionamento epistemológico, ético e político relativamente às questões suscitadas pela fenômenos antropogénicos que colocam em causa as formas de vida e as condições de habitabilidade da Terra, seja, entre muitas outras manifestações planetárias, o aquecimento global ou o colapso da biodiversidade. A consciência do impacto das atividades humanas nos ecossistemas terrestres e a redescoberta, nesta ocasião, das interdependências e solidariedades entre os seres vivos num mundo, num solo que lhes é comum, faz-nos imaginar ou refigurar que pertencemos ao Terra. Estamos inseridos na comunidade dos vivos, agimos, vivenciamos, pensamos num mundo de vínculos recíprocos, acabando assim com uma visão e uma prática de mundo que acreditavam poder separar natureza e cultura, o que davam o ser humano, que quis ser “dono e possuidor da natureza”, um lugar hegemônico e que, ao fazê-lo, negou ou obscureceu as interdependências entre as formas de existência que povoam a biosfera. Esta consciência constitui “uma revolução em toda a nossa visão do mundo, uma nova compreensão do que o mundo é feito [...]” (Lanaspeze, 2021).
A situação política mundial representa outra emergência. A racionalidade do mercado e a mais-valia já estão no cerne de todas as economias humanas, gerando normas sociais, mas também normas subjectivas sobre as quais as normas de vida e de existência são moldadas e “ficcionalizadas”. As guerras e os conflitos estão a ressurgir, a migração relacionada com o clima está a aumentar e as migrações forçadas estão a aumentar; O enfraquecimento das democracias, devido ao surgimento de discursos de ódio extremo, está a pôr em perigo as conquistas sociopolíticas da História, e a construção de um mundo comum está a tornar-se cada vez mais difícil.
Trata-se de pensar em como se livrar da ficção da figura de um indivíduo neoliberal autônomo, “que se faz sozinho”, que trabalha para seu próprio desempenho e sua própria realização, e busca se aprimorar cada vez mais, para pensar um “ser humano conectado” construído sobre a alteridade e a preocupação consigo mesmo, com os outros vivos e não-vivos e com o mundo. Temos muito que aprender com os saberes ancestrais dos povos indígenas como “sujeitos coletivos que tecem relações sociais com tudo o que os cerca” (Krenak, 2020, p. 31). A noção de “comunidade”, que é o fundamento das suas sociedades, parece-nos pertinente para regressarmos neste contexto do Antropoceno. No Ocidente, filósofos humanistas como Mounier (1961); Ebner (1963); Levinas (1987; 1991; 2006), em sua época, abordou a questão do vínculo relacional com o outro para redefinir suas implicações sociais, políticas, éticas e espirituais no advento de uma alteridade responsável que trabalhe na construção de comunidades humanas. Esta reflexão tem continuado ampla e imperativamente nas ciências humanas e sociais face ao desafio que o Antropoceno representa. A consciência das interdependências de humanos e não humanos (Descola, 2014; 2019; 2021; Julio, 2022; Morizot, 2020; Haraway, 2020; Pierron, 2021) no habitar a Terra e a perspectiva de uma finitude do “sistema Terra ” (Latour, 2015) levantaram questões vivas com características capazes de mudar o ponto-de-ver e o ponto-de-vista, revelando a urgência de cuidar dos “mundos por vir” (Descola e Pignocchi, 2022) de uma forma fazendo juntos.
A consciência do impacto das atividades humanas nos ecossistemas terrestres e a descoberta de um mundo conectado, interdependente e interagente modelam novas formas de comunidades responsáveis pelo cuidado, numa história comum: a de um entrelaçamento entre vivos e não-vivos que partilham o mesmo habitação terrestre. Estas comunidades atuantes fazem parte de uma nova história da Terra e são os nossas escrituras de vida que são questionados, postos à prova, radicalmente reconfigurados. ¿O que estas novas histórias contam sobre um nós inscrito em conexões, alianças e pertencimentos entre espécies? ¿Que perspectivas cognitivas e pedagógicas contribuiriam com categorizações como “comunidade narrativa” ou “comunidade de memória” para a construção de comunidades atuantes? ¿Que impacto teria a narratividade nos processos de formação de comunidades? ¿A formação pode ser um suporte na construção de uma “narrativa de cooperação”? (Pelluchon, 2020); ¿Como construir uma narrativa de “histórias comuns”? (Ozório, 2016; Delory-Momberger, 2014) ¿Seriam as narrativas férteis para comunidades “ressonantes”? (Rosa, 2021; 2022a; 2022b), criando um espaço relacional fértil que estaria em consonância com a ideia de uma “democracia responsiva” desenvolvida por Michaël Fœssel (2013)? Vamos assumir esse desafio e contar histórias de comunidades atuantes, e com Ailton Krenak, apostar que “se tivermos sucesso, então atrasaremos o fim do mundo” (Krenak, 2020, 30).
Este número 86 da Revista Actualidades Pedagógicas (2025) propõe refletir sobre esta noção de comunidade como comunidade atuante e sobre os vínculos que ela poderia cultivar com a narratividade nas refigurações do modelo comunitário. Esta questão tem uma dimensão interdisciplinar e internacional, com a presença de disciplinas como filosofia, ciências da educação, pedagogia, ciência política, economia, ciências religiosas e teologia.
Com base nestas considerações, convidamos investigadores de diferentes disciplinas e nacionalidades a contribuir para esta reflexão - que queremos que seja comum - enviando-nos uma proposta de artigo de acordo com as seguintes categorizações:
- Comunidades educativas
- Comunidades políticas
- Comunidades econômicas
- Comunidades narrativas
- Comunidades de memória
- Comunidades espirituais
- Comunidades interespécies
Você pode consultar as instruções para autores no seguinte link: https://ciencia.lasalle.edu.co/ap/AP_Instrucciones.pdf ou no arquivo anexo.
RIVISTA
ACTUALIDADES PEDAGÓGICAS
Università De La Salle, Bogotà, Colombia
Facoltà di Scienze dell'Educazione
Storia, comunità attive e formazione
nell'era dell'Antropocene
Coordinato da: Christine Delory-Momberger, José María Siciliani e Manuel Alejandro Prada
Richiesta di contributi
L’urgenza di una situazione dirompente attuale che immaginiamo attorno al termine Antropocene rimanda ad un’altra urgenza, quella di ridefinire per tutte le scienze umane e sociali, e più in particolare per la Ricerca Biografica, un posizionamento epistemologico, etico e politico rispetto alle questioni sollevate dai fenomeni antropiche che mettono in discussione le forme di vita e le condizioni di abitabilità della Terra, che si tratti, tra le tante manifestazioni planetarie, del riscaldamento globale o del collasso della biodiversità.. La consapevolezza dell'impatto delle attività umane sugli ecosistemi terrestri e la riscoperta, in questa occasione, delle interdipendenze e delle solidarietà tra gli esseri viventi nel mondo, su un terreno che è comune a loro, ci fa immaginare o ripensare la nostra appartenenza alla Terra. Siamo inseriti in una comunità di esseri viventi, agiamo, sperimentiamo, pensiamo in un mondo di legami reciproci, ponendo così fine a una visione e a una pratica del mondo che credeva di poter separare natura e cultura, che ha dato all’essere umano, che voleva essere “proprietario e possessore della natura”, un posto egemonico che, così facendo, nega o oscura le interdipendenze tra le forme di esistenza che popolano la biosfera. Questa consapevolezza costituisce “una rivoluzione nella nostra intera visione del mondo, una nuova comprensione di ciò di cui è fatto il mondo [...]” (Lanaspeze, 2021).
Un'ulteriore emergenza è rappresentata dalla situazione politica mondiale. La razionalità del mercato e il plusvalore sono già al centro di tutte le economie umane, generando norme sociali, ma anche norme soggettive su cui vengono modellati e “romanzati” gli standard di vita e di esistenza. Sono in aumento le guerre e i conflitti, così come le migrazioni legate al clima e le migrazioni forzate; un indebolimento delle democrazie a causa dell'emergere di discorsi d'odio estremi sta mettendo in pericolo le conquiste socio-politiche della storia e la costruzione di un mondo comune sta diventando sempre più difficile.
Si tratta di pensare a come liberarsi dalla finzione della figura di un individuo neoliberista autonomo, “che si è fatto da sé”, che lavora per la propria prestazione e la propria realizzazione, e cerca di migliorarsi sempre di più, pensare ad un “essere connesso” costruito sull’alterità e sulla preoccupazione per sé stessi, per gli altri esseri viventi e non viventi e per il mondo. Abbiamo molto da imparare dalla conoscenza ancestrale dei popoli indigeni come “soggetti collettivi che hanno relazioni sociali con tutto ciò che ci circonda” (Krenak, 2020, p. 31). Il concetto di “comunità”, che è il fondamento delle loro società, ci sembra rilevante riprenderlo nel contesto dell'Antropocene. In Occidente, filosofi umanisti (come Mounier (1961); Ebner (1963); Levinas (1987; 1991; 2006), a suo tempo, hanno affrontato la questione del legame relazionale con l’altro per ridefinirne le implicazioni sociali, politiche, etiche e spirituali nell’avvento di un’alterità responsabile che lavora per costruire comunità umane. Questa riflessione ha continuato a essere ampia e imperativa nelle scienze umane e sociali di fronte alla sfida rappresentata dall'Antropocene. La consapevolezza delle interdipendenze tra umani e non umani (Descola, 2014; 2019; 2021; Julio, 2022; Morizot, 2020; Haraway, 2020; Pierron, 2021) nell'abitare la terra e la prospettiva di una finitezza del “sistema Terra” (Latour, 2015) ha sollevato questioni viventi con caratteristiche capaci di cambiare il punto-di-vedere e il punto-di-vista, rivelando l’urgenza di prendersi cura dei “mondi a venire” (Descola e Pignocchi, 2022) in un fare insieme.
La consapevolezza dell’impatto delle attività umane sugli ecosistemi terrestri e la scoperta di un mondo connesso, interdipendente e interagente plasmano nuove forme di comunità responsabili della cura, in una storia comune: quella di un intreccio tra viventi e non viventi che condividono la stessa abitazione terrestre. Queste comunità attive fanno parte di una nuova storia della Terra e la nostra scritturi di vita viene messa in discussione, messa alla prova, radicalmente riconfigurati. Cosa raccontano queste nuove storie su un noi inscritto in connessioni, alleanze e appartenenze tra specie? Quali prospettive cognitive e pedagogiche potrebbero contribuire a categorizzazioni come “comunità narrativa” o “comunità de memoria” per la costruzione di comunità attive? Quale impatto avrebbe la narrazione sui processi di formazione della comunità? La formazione può essere un supporto nella costruzione di una “narrazione della cooperazione” (Pelluchon, 2020)? Come costruire una narrazione di “storie comuni” (Ozório, 2016; Delory-Momberger, 2014)? Le narrazioni sarebbero feconde per le comunità “risonanti” (Rosa, 2021; 2022a; 2022b) creando uno spazio relazionale fertile che sarebbe in linea con l’idea di una “democrazia sensibile” sviluppata da Michaël Fœssel (2013)? Raccogliamo questa sfida e raccontiamo storie di comunità attive e, con Ailton Krenak, scommettiamo che "se avremo successo, ritarderemo la fine del mondo" (Krenak, 2020, 30).
Questo numero 86 del Journal Actualidades Pedagógicas (2025) si propone di riflettere su questa nozione di comunità come comunità agente e sui legami che essa potrebbe coltivare con la narratività nelle rifigurazioni del modello comunitario. Questo numero ha una dimensione interdisciplinare e internazionale, con la presenza di discipline quali filosofia, scienze dell'educazione, pedagogia, scienze politiche, economia, scienze religiose e teologia.
Sulla base di queste considerazioni, invitiamo ricercatori di diverse discipline e nazionalità a contribuire a questa riflessione - che vogliamo sia comune - inviandoci una proposta di articolo secondo le seguenti categorizzazioni:
- Comunità educative
- Comunità politiche
- Comunità economiche
- Comunità narrative
- Comunità della memoria
- Comunità spirituali
- Comunità interspecie
È possibile consultare le istruzioni per gli autori al seguente link: https://ciencia.lasalle.edu.co/ap/AP_Instrucciones.pdf o nel file allegato.
Riferimenti bibliografici
Descola, P. (2019). Une école des relations. Paris : CNRS Éditions.
Descola, P. (2021). Les formes du visible. Une anthropologie de la figuration. París : Seuil.
Descola, P. et Ingold, T. (2014). Être au monde. Quelle expérience commune ? Lyon : Presses Universitaires de Lyon.
Descola, P. et Pignocchi, A. (2022). Ethnographies des mondes à venir. Paris : Seuil.
Ebner, F. (1963). Fragmente, Aufsätze, Aphorismen : Zu einer Pneumatologie des Wortes. München : Kösel.
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